mercredi 22 juin 2016

Impliqué dans une salle affaire d’escroquerie dans la filière des noix d’anacarde

Atao Hinnouho injecte de fortes sommes pour noyer le dossier

(Toute nos tentatives pour rencontrer l’Honorable ont été vaines)

L’honorable Atao Hinnouho, serait mêlé à une vaste affaire d’escroquerie de 37.235.625 francs. Avec des prétendus commerçants de noix d’anacarde, il serait au cœur d’une filouterie qui actuellement n’arrange pas le jeune Laurent Avogbé et ses associés, qui sont fortement menacés par leurs partenaires blancs. Une rocambolesque affaire, dans laquelle le plus jeune Député du Bénin se serait entendu avec ses acolytes pour verrouiller toutes les portes de secours au jeune commerçant, qui à défaut d’être un braqueur comme beaucoup à la recherche du gain facile, a préféré s’investir dans le commerce. Après toutes les tentatives de recouvrement de l’argent investi et pire sans la livraison de plus de 63 tonnes de noix d’anacarde, Laurent Avogbé voudrait par la presse attirer l’attention des autorités au plus haut niveau sur l’injustice qui lui est faite.

Ils sont des escrocs et de très grands détrousseurs déguisés en commerçants sou traitants, dans le domaine de commerce de noix d’anacarde. Ils sont mari et femme, Wabi Biaou Badjagoun et Brigitte Kodjo. Et c’est avec cette bande d’escrocs que l’Honorable Atao Hinnouho se serait accoquiné pour dépouiller le jeune commerçant Laurent Avogbè de plus de trente (30) millions de nos francs. Dépassé, car ayant porté plaintes sur plaintes et n’ayant jamais gain de cause, parce que la main puissante du jeune Député serait entrain d’agir dans l’ombre, Laurent Avogbè, commerçant de noix d’anacarde demeurant à Assanlin, dans la Commune de Za-Kpota dans le département du Zou, s’en remet aux autorités au plus haut niveau, afin que justice soit faite.

Suivant les démarches déontologiques qui régissent notre métier, nous avons tenté par tous les moyens de joindre l’Honorable Atao Hinnouho, mais en vain. Lorsque nous l’avons appelé, dans un premier temps c’est un de ses collaborateurs qui nous a répondu. Plusieurs fois après, il n’a jamais décroché et pour toute réponse, l’Honorable nous écrit un Sms pour nous signifier clairement qu’il ne peut répondre. Poussant toujours notre curiosité par rapport à ce dossier, nous avons que l’entreprise qui était entrain d’acheté les noix d’anacarde injustement est l’entreprise ‘’Sidick et Frères’’ appartenant à l’épouse du jeune député et ayant d’ailleurs pour siège l’un des maisons de Atao Hinnouho située à Godomey Hlacomey. Aux dernières nouvelles, dame Brigitte Kodjo a été arrêtée et son mari le sieur Wabi Biaou Badjagoun serait toujours en cavale.

Les faits

Laurent Avogbè, jeune commerçant à des partenaires blancs auxquels il fournit des noix d’anacarde. Sur commande de ces derniers et connaissant le sieur Wabi Biaou Badjagoun et son épouse Brigitte Kodjo dans le domaine, il leur en parla. C’est ainsi qu’un jour, dame Brigitte Kodjo se rapprocha de lui, pour lui dire qu’elle et son mari pourraient lui fournir les quatre vingt quinze (95) tonnes de noix d’anacarde dont il avait besoin à raison de 600 francs/Kg. Lui mettant la pression, Laurent Avogbè a cédé et par acomptes successifs en date du 08, 18, 23, 25, 31 mars et 04 avril, une somme de cinquante sept (57) millions leur a été versée.

Dame Brigitte Kodjo épouse Badjagoun, a alors entrepris de stocker la marchandise dans la maison de son mari. Une fois informé, Laurent Avogbè l’interpelle pour le convoyage des 95 tonnes de noix, c’est alors qu’elle lui déclara, qu’une partie de sa marchandise se trouvait à Tchatchou et l’autre à Parakou et que désormais, le kilogramme couterait 700 francs CFA. De tromperies en tromperies, Laurent est parvenu à convoyer avec toutes les peines du monde, 31 tonnes 672 kg de noix. Promettant à Laurent Avogbè de lui livrer le reste de sa marchandise dans un bref délai, dame Brigitte Kodjo et son mari n’ont jamais respecté la parole donnée.

Après l’avoir proprement tourné en bourrique, le sieur Wabi B. Badjagoun commença par intimider le jeune commerçant lui disant que comme lui, il est incapable d’escroquer les blancs, que le voilà qu’il vient de se faire escroquer et qu’il pouvait se plaindre partout, qu’il n’aura jamais gain de cause, car une puissante main serait avec lui. Et cette main puissante qui rachetait en sourdine la marchandise que l’autre a commandée avec ses propres sous (57.000.000) de nos francs serait l’Honorable Atao Hinnouho. Et c’est en personne qu’il serait descendu à la brigade de Kilibo, pour payer et libérer les camions de convoyages arrêtés, car dit-il ce serait sa marchandise. A la suite de sa descente, il est allé déposer deux chèques d’un montant global de 30.472.000 francs. Mais toutes les tentatives de Laurent Avogbè, pour entrer en possession des sous afin de les retourner à ses partenaires qui le menacent, sont restées vaines. C’est pour cela qu’il appelle, les autorités au plus haut niveau et le gouvernement de la Rupture au secours afin que justice soit faite.

Patrick Hervé YOBODE


mardi 18 août 2015

Entretien exclusif de Patrice Talon accordé à Canal 3 et Golfe Tv

« Moi aussi j’ai pardonné et j’aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde.»

Une première depuis 2012, Patrice Talon, en exil en France, a parlé à ses compatriotes par le biais d’un entretien réalisé par les télévisions Canal3 et Golfe Tv du Bénin et diffusé par plusieurs canaux de communications dans la soirée d’’hier, lundi 17 août 2015. Un entretien dans lequel l’homme d’affaire béninois a évoqué l’actualité politique et économique béninoise, les affaires qui l’ont contraint à l’exil. Il a également évoqué la présidentielle de 2016 et ses ambitions pour cette importante joute électorale. Voici l’intégralité de l’entretien.

Monsieur Patrice Talon, comment allez-vous ? Comment vivez-vous votre exil ?

Je vais bien merci, mais je me serais mieux porté si mon pays ne me manquait pas tant. Comme vous le savez, cela fait bientôt trois ans que j’ai été contraint de quitter le Bénin, plus précisément depuis le 19 septembre 2012.

C’est étonnant Monsieur Patrice Talon ! Vous dites bien septembre 2012 ? Si je ne me trompe, les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat pour lesquelles vous vous êtes exilé n’ont-elles pas démarré fin octobre 2012 ?
Patrice Talon, l'homme d'affaires béninois

J’ai dû quitter Cotonou précipitamment le mercredi 19 septembre 2012 par voie terrestre à destination de Lagos d’où j’ai pris l’avion le même jour pour Paris. C’est donc environ un mois après mon départ de Cotonou qu’est survenue la fameuse affaire de tentative d’empoisonnement. Et plus tard en février 2013, l’affaire dite de tentative de coup d’Etat.

Qu’est-ce qui vous a donc fait fuir votre pays en ce moment ?

Monsieur Gomina, nul n’ignore que depuis décembre 2011, j’ai été l’objet de persécutions de toutes sortes par le régime en place ; que tout ce qui directement ou indirectement me concerne a été attaqué, détruit ou arraché.
A l’époque, peu de gens savait que cet acharnement résultait de mon refus de soutenir un projet de révision opportuniste de la constitution.
Souvenez-vous que ce n’est qu’en Février 2012 que l’opinion publique a été informée de cette affaire de révision par les honorables députés Epiphane Quenun et Candide Azanaï. En effet, ces derniers avaient successivement révélé sur les antennes de Canal 3 que le Président Boni Yayi projetait de réviser la constitution pour s’offrir un troisième mandat et ont appelé le peuple béninois à la vigilance. Comme il fallait s’y attendre j’ai été aussitôt accusé d’être l’instigateur de cette révélation tendant à saper le projet de révision.
La brouille entre le Président Boni Yayi et moi venait alors de franchir un palier.
C’est dans ce contexte j’ai été invité, vous devez vous en rappeler, et reçu à Porto-Novo en mars 2012 par les présidents de 6 institutions constitutionnelle de notre pays à savoir, le Président de l’Assemblée Nationale, le Président de la Cour Constitutionnelle, le Président de la Cour Suprême, le Président de la Haute Cour de Justice, le Président de la HAAC et le Président du Conseil Economique et Social, pour une mission de conciliation.
Bien évidement la conciliation n’a pu aboutir en raison du caractère non négociable de l’objet de notre brouille.

Puis ce fut l’escalade !

Tout à fait.

C’est en effet un mois plus tard que j’ai été interpellé et gardé à vue au Commissariat Central de Cotonou au prétexte que j’aurais indûment perçu la bagatelle de 12 milliards de FCFA destinée à la subvention des engrais coton, alors que ce montant était plutôt une dette de l’Etat à l’égard des acteurs privés de la filière coton en l’occurrence les banques ayant financé l’importation des engrais de la campagne. A ce jour, l’Etat n’a toujours pas payé cette dette.

L’affrontement à fleuret moucheté s’est révélé à la face du monde le 1er août 2012 quand le Chef de l’Etat vous a accusé nommément de vouloir déstabiliser son régime et le pays ?

C’est en effet au cours de cette émission dont vous étiez, Monsieur Gomina, l’un des animateurs que le président de la république m’a publiquement désigné comme étant son ennemi public n°1, avec un ton plus que menaçant.
C’est donc tout naturellement que j’ai été à nouveau désigné comme l’instigateur de la conférence de presse de Me Lionel AGBO le 18 septembre 2012. Conférence au cours de laquelle Me Agbo a affirmé lui aussi que le Président Boni Yayi projetait de réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir et qu’il allait devoir passer sur nos corps pour y arriver.
La foudre déclenchée par cette interview a valu à Canal 3 la coupure arbitraire de ses antennes. En ce qui me concerne, des instructions ont été données dès le lendemain soit le 19 septembre 2012 pour me ramener mort ou vif.
Informé, j’ai réussi à m’échapper pour ensuite prendre la route de l’exil via Lagos. Comme vous pouvez donc le constater, ce n’est donc pas l’affaire de la tentative d’empoisonnement qui m’a fait partir. Cette affaire ayant été trouvée un mois après mon départ pour obtenir mon retour forcé à Cotonou au moyen d’une extradition.

Pourquoi vous n’êtes pas rentré alors que vous avez été blanchi par les juridictions béninoises et françaises et que le Président Boni Yayi lui-même vous a accordé son pardon depuis mai 2014 ?

Ce n’est ni l’envie ni la démarche qui m’ont manquées. Vous savez je ne suis pas français et je ne possède qu’une seule nationalité et donc un seul passeport. Depuis bientôt un an j’ai formulé auprès des autorités béninoises, une demande de renouvellement de mon passeport périmé.
A l’heure où je vous parle aucune suite ne m’a été donnée. Pire, il m’est revenu que mon passeport a été bien établi le 7 novembre 2014 sous le numéro B046134 mais saisi. Mes avocats ont formulé auprès de la Cour Constitutionnelle depuis le 9 décembre 2014 un recours qui est resté également sans suite.

A vous écouter, on remarque que malgré son pardon et la médiation des Présidents Hollande et Abdou Diouf le Président Boni Yayi vous en veut encore ?

Je pense tout simplement que la tension met du temps à tomber.
Je peux comprendre. Mais pour ma part, il est temps de tourner cette page.

Faut-il comprendre Patrice Talon que vous n’en voulez pas ou n’en voulez plus au Président Boni Yayi ?

J’avoue que j’ai beaucoup souffert de cette situation, mais le temps fait son œuvre. Aujourd’hui, je n’ai plus de blessures d’autant que je tire beaucoup de satisfactions de l’apaisement du climat socio politique consécutif au bon déroulement des élections et à l’abandon du projet de révision de la constitution. Peu importe les efforts, les souffrances et les sacrifices qui ont été consentis et qui sont déjà oubliés. Je suis désormais un homme heureux et fier de son pays. Moi aussi j’ai pardonné et j’aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde.

Oui vous dites que vous avez pardonné mais qu’en serait-il des procès en cours entre vos sociétés et l’Etat béninois ?

Je vous fais une confidence. Je ne soumettrai jamais mon pays au paiement d’une condamnation financière punitive. J’en ai fait la preuve par le passé en renonçant à plus de 4 milliards de FCFA de dommages et intérêts accordés par la justice béninoise en ma faveur.

A vous entendre on sent une certaine sérénité. Patrice Talon, maintenant que vous êtes serein, dites-nous néanmoins quelques mots sur les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat ?

Monsieur Odjo, est-ce bien nécessaire ?

Voulez-vous remuer le couteau dans les plaies ? Le contexte actuel ne me parait pas favorable à un retour en arrière.

Mais M. Talon on ne vous a jamais entendu sur le fond de ces affaires. Ne pensez-vous pas que nos compatriotes ont besoin de vous entendre ?

Oui bien sûr, ce n’est pas l’envie qui me manque. Mais tout est encore fragile.
De toutes les façons, l’histoire devra s’écrire.

Vous évoquez votre satisfaction de la situation socio politique au Bénin. Quel regard portez-vous donc sur celle-ci ?

Souvenez-vous que pendant de longs mois, les béninois dans leur grande majorité, société civile et classe politique confondues, ont vécu dans la psychose de l’arrêt du processus démocratique. Tout le monde a craint qu’aucune des élections ne se tienne et le projet de révision de la constitution a coupé le Bénin en deux. Aujourd’hui, il est heureux de constater que toutes les élections prévues se sont tenues, que la question de la révision opportuniste de la constitution n’est plus d’actualité, que notre processus démocratique poursuit bien son cours. Cela est du mérite de tous, notamment du peuple béninois, de la classe politique et du Président Boni Yayi. Vous comprenez mon sentiment de satisfaction.

A ce propos justement, on a entendu parler de votre implication personnelle et du rôle majeur que vous avez joué. Pouvez-vous nous dire ce qu’il en a été ?

Rôle majeur ? Mais non. Nous avons l’habitude d’amplifier et même de caricaturer les choses au Bénin. Si rôle majeur il y a eu, c’est de la part du peuple béninois et de la classe politique dans son ensemble. Mon implication dans le débat politique n’est pas une chose nouvelle même si l’enjeu et le contexte actuels ont pu donner davantage de relief à mon action.

Patrice Talon pourquoi vous impliquez-vous tant dans le débat politique alors que vous êtes connu pour être un opérateur économique ?

Monsieur Odjo, contribuer au débat politique et exercer une activité économique ne sont pas antinomiques. A mon sens, le débat politique est d’intérêt général puisque la politique régit notre vie à tous dans la cité. L’essor ou le déclin d’une nation n’est-il pas toujours tributaire de la bonne ou mauvaise gouvernance politique ? C’est bien pour cela qu’à l’occasion des grands débats politiques toutes les composantes de la Nation sont conviées.
Je n’en veux pour preuve que l’historique conférence de février 1990 qui a été, à juste titre, dénommée Conférence des Forces Vives de la Nation. L’opérateur économique que je suis ne peut donc s’exclure du débat politique.
De plus, je suis profondément attaché à la démocratie et j’ai grand plaisir à prendre part à sa consolidation. Le parcours d’opérateur économique qui est le mien n’a pu se faire que dans ce contexte. Je ne peux donc me garder de promouvoir ce vecteur qui m’a permis de me réaliser moi-même.
Vous savez, la liberté permet l’éclosion et l’épanouissement de chacun en ce qui le caractérise. Mais la liberté ne peut exister sans la démocratie.
Et la démocratie ne peut survivre sans la compétition politique.
Mon implication dans le débat politique et mon appui à la classe politique toutes tendances confondues sont pour moi la meilleure façon d’entretenir la compétition politique pour la préservation de la démocratie.
Je n’ai donc pas l’impression que mon implication dans le débat politique nuit au processus démocratique. Bien au contraire.

Soit, votre implication ne nuit pas au processus démocratique mais n’attendez-vous pas des faveurs de la classe politique en contrepartie de cette implication ?

Monsieur Gomina, je suis un compétiteur né et j’aime avoir le mérite de mes succès. Contrairement aux rumeurs et aux supputations, je peux vous affirmer que je n’ai jamais sollicité une quelconque faveur auprès des gouvernants pour la promotion de mes affaires. C’est d’ailleurs, ce qui me permet de garder ma liberté d’expression et d’action.
La fortune n’est pas mon leitmotiv. C’est la quête de la performance et le plaisir du succès qui me poussent à rechercher en permanence la première place dans mes domaines d’activité. Ce qui parfois, il est vrai, peut me mettre en position dominante. Vous savez, je suis un homme passionné en tout ce que j’entreprends.
Vous affirmez que la fortune n’est pas votre leitmotiv mais vous être fortuné Monsieur Patrice Talon, vous me le permettez. Cependant on ne vous voit pas sur le terrain des œuvres sociales de votre pays.
Votre question me pousse à déroger à mes principes de discrétion et de modestie. Je ne suis pas certain de ne pas compter parmi les tous premiers donateurs sociaux du Bénin. Mon action dans ce domaine est gouvernée par les enseignements de l’Evangile selon Saint Mathieu chapitre 6 versé 1 à 6 qui dit notamment :
- quand tu fais l’aumône ne sonne pas la trompette devant toi comme ces hypocrites qui se tiennent en spectacle dans les rues pour obtenir la gloire des hommes,
- que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret.
Telle est, Monsieur Odjo, ma devise en cette matière.
De plus, je mets un point d’honneur à investir dans mon pays et à créer des emplois.
Dans ce chapitre je vais devoir, une fois encore, déroger à mes principes de modestie et de discrétion pour 

vous affirmer que je suis le premier investisseur privé béninois et le premier employeur privé de mon pays.
En cette qualité de premier investisseur béninois et de premier employeur privé, quelle appréciation faites-vous de la situation économique et sociale du Bénin qui n’est pas du tout reluisante ?

Il faut reconnaitre que la situation est très préoccupante et j’en suis malheureux. Notre pays n’a pas connu de catastrophe naturelle mais c’est tout comme. La misère est galopante et le moral des béninois est au plus bas.
Tous les secteurs de la vie économique et l’emploi sont sinistrés.
Le chômage des jeunes constitue une bombe à retardement.
De plus, l’administration qui devrait être au service du développement est totalement déstructurée et n’a jamais été aussi contre performante.
D'ordinaire, les béninois pris individuellement sont dynamiques et entreprenants mais la morosité générale plombe les énergies.
La gouvernance politique en est la cause principale.

Voulez-vous donc dire que le régime actuel a failli et pourtant vous avez été l’un de ses artisans ?

Oh oui que je suis resté sur ma faim, pour être soft. Mais qui d’entre nous n’a pas rêvé ? En 2006, nous étions nombreux à estimer qu’il était temps de moderniser la gouvernance en confiant la gestion de notre pays à un technocrate ayant une certaine connaissance des outils modernes de développement économique. Force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que nous avions fait un mauvais casting.

Votre constat de l’échec est-il relatif au second mandat ou remonte-t-il au premier, parce que l’on vous attribue le KO de la réélection de Monsieur Boni Yayi à la tête de la république du Bénin en 2011 ?

Il ne serait pas pertinent d’accabler le régime tout le long des deux mandats.
On peut reconnaitre que le premier gouvernement du régime a été à la hauteur des attentes avant que les choses ne se dégradent au fil du temps. Il faut avouer qu’au terme du premier mandat, le bilan n’était pas élogieux.
J’avais personnellement déjà pris mes distances parce que la compétence et la recherche de la performance ont été très vite délaissées au profit du populisme et du clientélisme dans la perspective du renouvellement du mandat.
Je voudrais d’ailleurs saisir cette occasion pour dire que contrairement à mon implication active dans la campagne 2006, je suis resté éloigné de l’organisation et du dispositif de campagne du Président Boni Yayi, du candidat Boni Yayi en 2011. Je n’ai jamais mis pied au siège de campagne du candidat Boni Yayi en 2011. Il est vrai que je n’ai pas manqué d’apporter ma modeste contribution à son effort de campagne comme tant d’autres.
Mes amis, je pense à mon humble avis que le deuxième mandat de Boni Yayi a été le mandat de trop.

Face à ce constat, quelle thérapie vous proposez pour remédier aux travers et aux insuffisances dans la gouvernance du pays ?

Pour remédier durablement aux maux qui minent notre pays, il urge d’opérer impérativement les réformes ci-après :
1) Rééquilibrer les pouvoirs entre les différentes institutions et au sein même de chacune d’elles de sorte à réduire les pouvoirs individuels et personnels.
2) Instaurer une réelle indépendance des institutions vis-à-vis du Chef de l’Etat.
3) Instaurer une réelle indépendance des différents pouvoirs tels que la justice et la presse vis-à-vis du pouvoir exécutif.
4) Supprimer, de notre modèle politique, les facteurs qui incitent les Présidents de la République à souhaiter l’affaiblissement des partis politiques et la soumission de leurs leaders et qui in fine, les conduisent à une gouvernance de clientélisme absolu au détriment des critères de compétence et de performance.
5) Mettre en place un financement public significatif au profit des partis politiques de sorte à les inciter au regroupement et à permettre leur bon fonctionnement afin qu’ils assurent efficacement et dignement leur rôle.
6) Réorganiser les structures de contrôle de l’administration de manière à garantir leur indépendance, condition sine qua non pour l’efficacité du contrôle.
7) Mettre en œuvre une politique de promotion effective de l’investissement privé aussi bien dans les domaines d’intérêt général que particulier de sorte à faire de l’Etat un levier permettant la mobilisation des financements nécessaires. Il s’agit de remettre l’Etat dans son rôle d’organisation, d’appui, de régulation et de contrôle.

Monsieur Patrice Talon, est-ce que vous pourriez décliner un peu plus en détails ces réformes que vous proposez surtout en ce qui concerne notre système politique ?

Pour dire les choses sans détour,
1) Il faudra supprimer l’implication et l’influence du Président de la République dans la composition et le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle, de la Cour Suprême, de la HAAC ainsi que du Conseil Supérieur de la Magistrature.
2) Il faudra supprimer la possibilité de renouvellement du mandat du Président de la République, c’est-à-dire instaurer le mandat unique pour ôter au pouvoir exécutif ce qui constitue son principal handicap pour une gouvernance performante.
3) Il faudra rendre effectif le financement par l’Etat des partis politiques sans que cela ne dépende du bon vouloir du Président de la République.
Il faudra désormais qu’en la matière au Bénin, la biche puisse se fâcher avec la rivière.
Le prochain Président de la République du Bénin devra, à son propre détriment mais pour le bien du pays, opérer ces réformes politiques indispensables à une nouvelle dynamique dans notre pays.

Vous le dites si bien que l’on voit transparaître un projet politique, un projet de société. Patrice Talon, seriez-vous candidat à la prochaine élection présidentielle au Bénin comme le fait croire une rumeur très répandue dans votre pays ?

Vous savez, la situation du pays est préoccupante et cela nous interpelle tous.
Alors, chacun ne devrait-il pas au sacrifice de sa vocation et de son confort apporter sa contribution à la reconstruction de la cité ? Nous devons enfin nous résoudre à sortir le Bénin de la misère et de la honte. Je prendrai d’une manière ou d’une autre ma part de responsabilité pour contribuer à relever ce noble défi.

Monsieur Patrice Talon, dites-nous si oui ou non vous êtes candidat à la prochaine élection présidentielle au Bénin ?

Je vais vous faire une autre confidence. Je n’ai jamais été autant actif que ces dernières semaines dans mes échanges avec les leaders politiques de mon pays pour apporter une réponse concertée et adéquate à cette question.

Justement cette concertation se déroule loin du pays, Monsieur Patrice Talon comptez-vous rentrer au pays et, si oui, en avez-vous la possibilité ?

Oui, je compte bien évidement. Je le peux et c’est pour très bientôt Monsieur Gomina.

Et s’il vous était donné de conclure cet entretien Patrice Talon?


Chers amis, en définitive, je suis fier de mon pays qui m’a tant donné et je reste convaincu que l’espoir est encore permis. J’ai un âge et je suis désormais à un stade où l’on a envie de tout donner. A tous mes compatriotes j’exprime m’a reconnaissance et leur dit merci. Merci de tout cœur pour tout.

dimanche 28 juin 2015

Comment faire dégonfler le ventre en 60 secondes avec cette recette simple

Il y a un moyen facile de réduire votre tour de ventre, c’est l’eau de Sassy. Elle porte le nom de sa créatrice Cynthia Sass qui l’a créée pour le « Flat Belly Diet » (régime ventre plat). Cette recette transforme l’eau ordinaire en une boisson miracle qui peut faire des merveilles pour votre santé. Elle ne contient presque pas de calories et peut même aider à améliorer votre digestion.

L’eau de Sassy est un élément clé du programme de régime ventre plat. Et il y a une bonne raison à cela. Vous voyez, vous pourriez répondre aux exigences d’hydratation de votre corps en buvant huit verres d’eau, mais il y a certaines choses qui doivent vous préoccuper : l’équilibre de votre fluide corporel (électrolyte) et la rétention d’eau.

Boire de l’eau de Sassy peut aider à faciliter une bonne digestion et ses ingrédients sont juste là pour donner un coup de pouce. Le gingembre, le concombre, le citron et la menthe peuvent améliorer votre bien-être de nombreuses façons.
                                             
Ingrédients
2 litres d’eau
1 cuillère à café de gingembre fraîchement râpé
1 concombre, pelé et en fines rondelles
1 citron bio de préférence, en fines rondelles
12 feuilles de menthe verte

Instructions:

Ne pelez pas le citron
Mélangez tous les ingrédients dans un grand pichet
Laissez reposer le mélange au réfrigérateur toute la nuit
Buvez l’eau de Sassy pendant le jour suivant, en commençant dès le matin

Le citron et l’eau citronnée sont parfaits pour faire perdre du poids. Le citron est un diurétique naturel et c’est un aliment alcalinisant qui fournit un pH équilibré.
Le concombre est un diurétique nutritif. Il stimule la fonction rénale qui brûle les graisses par l’urine. Cette fonction est essentielle pour perdre du poids sainement.
La menthe verte. Elle est bien connue pour avoir un effet calmant sur le ventre. Elle vous aide également à améliorer la digestion.
Le gingembre est l’un des ingrédients les plus impressionnants de cette recette. Il un goût et une odeur qui sont merveilleux et il offre de nombreux bienfaits pour la santé. Le gingembre est très utile pour calmer votre tube digestif et il est prouvé qu’il combat le cancer.


mercredi 25 mars 2015

Propos régionalistes

Yayi récidive à Banikoara

Subjugué  par la recherche d’une majorité parlementaire pour les Fcbe, le Chef de l’Etat mène depuis plusieurs semaines une campagne électorale précoce. Partout où il passe, ses adversaires politiques n’ont pas grâce à ses yeux. Contre eux, il utilise toutes les armes à sa disposition. Dimanche dernier à Banikoara, dans un exercice similaire, il est retombé dans les flancs du régionalisme. Comme le 1er août 2012, Boni Yayi a distingué « les siens » des « gens du Sud ». Si ses partisans se vantent, sans convaincre grand-monde, de son record du meilleur président béninois depuis 1960, en construction d’infrastructures, Boni Yayi semble bien exceller dans un autre domaine. Sans trop de contestation, il pourra battre le record du président le plus régionaliste que le Bénin ait connu depuis 1960. Depuis 2006 qu’il est au pouvoir, on a vu le Chef de l’Etat s’emporter souvent et verser aussi facilement dans la profération de menaces et diatribes bien teintés de régionalisme.
Cet homme ne mérite plus sa place au Palais de la Marina
Dans les hameaux et les campagnes, souvent emporté lors de ses adresses aux villageois, on l’entend parfois dire des choses ignobles et indignes d’un président de la république. Dimanche dernier, alors qu’il était à Banikoara, le président Yayi s’en est pris vertement à Bio Gounou Sina, ancien ministre de la réforme administrative et institutionnelle et ancien Dg Sonapra. Lui, un des siens, Bariba, a commis le péché d’être candidat aux élections législatives mais pas sur la bonne liste mais un de ces nombreux partis et coalitions politiques de gens originaires de la partie méridionale du pays, en l’occurrence l’And de Valentin Houdé. La fatwa décrétée contre lui est sans pitié : « Ce sont des traitres vendus aux Fons, aux gens du Sud. Ceux qui ont tenté de m’empoisonner.


Source : Lanouvelletribune.info

dimanche 21 septembre 2014

Association des Traineurs de Pousse-Pousse de Cotonou

Henri Kèkè Sodjinou élue président

Les Traineurs de Pousse-Pousse de la ville de Cotonou étaient en Assemblée Générale élective le samedi 13 septembre 2014. Un très grand rassemblement qui a eu pour cadre, le siège du 5ème arrondissement de Cotonou, au quartier Gbèdokpo à Tokpaxoxo. C’était sous la houlette de leur présidente d’honneur, l’honorable Justine Chodaton.
Henri Kèkè Sodjinou, nouveau président de l'Atpc


Devant les autorités en charge de la sécurité, du représentant du DG Sogéma, du ministère de la décentralisation et de l’honorable Justine Chodaton, leur présidente d’honneur, les Traineurs de Pousse-Pousse de la ville de Cotonou, s’étaient massivement déplacés pour élire leur président. Plusieurs fois reportée pour raison de mal compréhension et d’une envie manifeste du président sortant de s’éterniser, cette assemblée générale élective  a pu se tenir, grâce à l’implication majeure de plusieurs autorités au plus haut niveau, mais surtout grâce à Justin Yèhouéssi, qui dans l’ombre constituait la cheville ouvrière, ceci au risque même de sa vie. Après l’arrivée et l’installation des invités de marque, des membres de l’association des Traineurs de Pousse-Pousse de Cotonou (l’Atpc), les activités ont démarré par le mot de bienvenu de Marcel Goussanou, président du comité d’organisation des assises. A sa suite le président sortant Mathias A. Dossa a été invité au pupitre pour présenter le bilan des cinq années de son mandat. Après l’intervention de la présidente d’honneur, Justine Chodaton, le présidium qui devrait conduire l’assemblée générale élective sera installé. Il sera composé des experts d’un cabinet choisi par le comité d’organisation. Ils sont Gauthier Adjaho Juriste et président du présidium,  Jason Otodji, géographe et rapporteur du président et Sandrine Agboton, Assistante des Ressources  Humaines et secrétaire du présidium. Une fois installés, ces derniers donneront lecture des textes devant régir les élections et ceux qui régissent l’Atpc. Ils ont ensuite distribué les mandats aux électeurs avant de lancer le scrutin. Avec la vigilance et la sécurité assurée par les forces de l’ordre de la police spéciale de Tokpa, les deux candidats en lice, Mathias Dossa candidat à sa propre succession et Henri Kèkè Sodjinou, ont choisi chacun une couleur, le 1er  la jaune et le dernier la bleue. Sous la supervision du présidium et des forces de l’ordre, les électeurs ont accompli leur devoir. Avec un total de 153 votants, le suffrage exprimé était de 152 et un bulletin nul, Mathias Dossa, n’a pu réuni que 48 voix contre 104 voix pour Henri Kèkè Sodjinou. C’est donc ce dernier qui est appelé à conduire les destinées de l’Atpc pendant les cinq prochaines années. Après la proclamation des résultats, la présidente d’honneur Ablawa Justine Kakpo épouse Chodaton, donnera quelques conseils au président élu, afin qu’il puisse mener à bon port le navire Atpc.  Henri Kèkè Sodjinou, tout heureux dira qu’il associera toutes les tendances pour qu’il n’y ait pas de frustration pouvant mettre à mal, ses projets et ses nobles ambitions pour des lendemains meilleurs pour l’Association des Traineurs de Pousse-Pousse de Cotonou.


Patrick Hervé YOBODE    

mardi 29 juillet 2014

Journée mondiale de l’hépatite 2014

Le Professeur Nicolas Kodjoh interpelle les consciences sur les tueurs en série

(Le taux de prévalence qui va crescendo au Bénin)

Le lundi 28 juillet 2014, la communauté internationale commémorait la journée mondiale de l’hépatite. Au Bénin, le ministère de la santé s’est joint au Point focal de l’Initiative panafricaine de lutte contre les Hépatites (Ilph), le Professeur Nicolas Kodjoh, pour attirer l’attention de chacun et de tous sur ces dangereuses endémies. Cette édition 2014 qui portait le thème : ‘’l’Hépatite : Réfléchissez-y à nouveau’’, a vu une foule de personnes de toutes les couches sociales et de toutes les classes sociales, venir écouter religieusement l’exposé du Professeur Kodjoh. C’était dans la grande salle polyvalente du Chant d’Oiseau à Cotonou.
Le Pofesseur Nicolas Kodjoh, Point focal ILPH


C’est au détour d’une grande campagne  de sensibilisation sur les Hépatites que le Point focal de l’Ilph, le Professeur Nicolas Kodjoh a célébré la journée mondiale de l’hépatite édition 2014. A travers la présentation et la diffusion de dépliants d’information, d’éducation et de communication (IEC) sur les Hépatites, notamment sur les facteurs de risque et les moyens de prévention ; la présentation et la diffusion de messages pour interpeler la conscience de chaque citoyen pour faire face à ces endémies et une conférence de presse sur le thème : ‘’Les Hépatites en question : de quoi s’agit-il ? Quels sont les modes de contamination ? Comment se protéger ? Et quels traitements ?  Le Professeur Kodjoh, dans ses propos a appelé chacun à réfléchir à nouveau sur ces endémies qualifiées de ‘’Tueurs en série’’.  En effet, le thème hépatite est le nom générique donné aux affections inflammatoires du foie. Bien que de nombreux virus soient capables de léser le foie, l’appellation hépatite virale est réservée aux lésions du foie déterminées par des virus qui présentent un tropisme hépatique dominant, sinon exclusif. Ils sont au nombre de 5 et désignés par les lettres de l’alphabet A, B, C, D et E.  « Parmi ces 5 virus, une attention particulière doit être accordée aux virus B et C », dixit le Professeur Kodjoh.  Et pour cause, l’infection aiguë par ces deux virus peut guérir ou devenir chronique.  Les formes chroniques font la gravité de ces deux maladies parce qu’elles peuvent évoluer insidieusement pendant plus de 20 ans et se compliquer de cirrhose et de cancer primitif du foie, premier cancer de l’homme en Afrique et au Bénin, et d’avoir raison du malade. Au Bénin justement, il existe plusieurs causes des Hépatites, mais elles sont dominées par l’alcoolisme chronique.  Rappelons que les complications de ces deux endémies entrainent le décès prématuré de 15 à 25% des malades, d’où le qualificatif de ‘’Tueurs en série’’. Ceci justifie le fait que plus de 80% des cancers du foie dans le monde sont causés par une infection virale, le virus B (VBH) dans les deux tiers et le virus C(VCH) dans le tiers restant.

Quel est alors le taux de prévalence des Hépatites B et C au Bénin

Si les Hépatites virales B et C viennent en deuxième position des endémies les plus mortelles, dans le monde après le VIH/Sida avec 1.400.000 personnes contre 1.600.000 pour le Sida, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ils évoluent aussi de façon vertigineuse au Bénin. L’Oms estime donc que 2 milliards de personnes ont été infectées dans le monde de l’hépatite B. parmi eux 240 millions ont une infection chronique et risquent d’évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie et d’en mourir. Pour l’hépatite C, 150 millions de personnes souffrent d’une infection chronique. Pour déterminer l’ampleur de ces tueurs en série au Bénin, une enquête portant sur les nouveaux donneurs de sang de 2012 a été effectuée dans les 12 départements en septembre 2013. Les résultats montrent des taux de prévalence de 9.9% pour l’hépatite B et 4.12% pour l’hépatite C. ce qui fait au plan national pour les deux fléaux un taux de prévalence de 14.02%.
Départements
Hépatite B
Hépatite C
Hépatites B et C
Atacora-Donga
20.15%
12.42%
32.57%
Atlantique-Littoral
9.08%
4.12%
13.20%
Borgou-Alibori
Données manquantes
Données manquantes
Données manquantes
Mono-Couffo
8.24%
1.45%
9.69%
Ouémé-Plateau
9.45%
3.61%
13.06%
Zou-Collines
9.16%
3.60%
12.76%
Ce taux de prévalence qui dépasse 13% au plan national signifie que plus de 1.300.000 personnes sont atteintes, soit environ 1 béninois sur 8.

Quels sont les modes de contaminations et comment se protéger
Le Présidium à la journée mondiale de l'hépatite

Le virus B se transmet par exposition percutanée ou muqueuse, à du sang infecté ou à d’autres sécrétions biologiques. Le germe est présent à des concentrations élevées dans le sang, le sperme et les sécrétions vaginales, on le trouve aussi dans la salive, les larmes, les sécrétions nasales et les urines. Signalons que c’est un virus têtu, qui peut survivre et rester contaminant dans le milieu extérieur pendant au moins sept jours. Pour ce mode de contamination, le virus B se transmet verticalement de la mère à l’enfant au moment de la naissance, horizontalement à partir d’une personne infectée aux sujets en contact, principalement les enfants, et particulièrement dans la période périnatale, c’est-à-dire dans la première année de vie.  La transmission horizontale surviendrait en cas d’expositions répétées par l’intermédiaire de surfaces et d’objets souillés par les sécrétions biologiques et en présence d’ulcération ou d’abrasion cutanées ou muqueuses.  Ces deux modes de contamination jouent un rôle prépondérant dans la transmission et la propagation de l’hépatite B dans les pays d’endémie élevée comme le Bénin où le taux de prévalence de la mère à l’enfant est de 20%. Sont donc exposés au risque de l’hépatite B, les enfants nés d’une mère contaminée, les personnes vivant au contact de sujets atteints, les sujets ayant des pratiques sexuelles ou des comportements à risque (multipatenariat, polygamie, homosexualité masculine…). Le virus C quand à lui se transmet principalement par exposition au sang, par voie percutanée ou muqueuse : transfusion sanguine, injections avec des aiguilles ou des seringues souillés, usage de drogue par voie intraveineuse, actes entrainant une effraction cutanée (tatouage, piercing, acupuncture, excision, circoncision non médicalisée…). La transmission verticale ou sexuelle du VHC est exceptionnelle. Sont considérées comme personnes à risque et exposées, les personnels de santé, les malades transfusés et hémodialysés, etc.

Existe-t-il une arme contre ces endémies ?

La vaccination est l’arme absolue contre l’hépatite B. elle protège de la maladie et peut permettre d’éradiquer l’hépatite B de la planète Terre. Elle concerne prioritairement les nouveau-nés qu’il faut vacciner dans les 24 heures suivant la naissance, les personnels de santé, les femmes enceintes selon les résultats du dépistage. Contre les deux endémies, il faudra pour se protéger la sensibilisation sur les facteurs de risque et les mesures de prévention au moyen de campagnes d’information, d’éducation et de communication au profit des populations à risque. La sécurisation des produits sanguins, le respect des précautions universelles d’hygiène dans les procédures de soins, l’utilisation d’aiguilles et seringue à usage unique, etc.  Le Bénin doit pouvoir aller à un taux de prévalence de 0% pour les Hépatites B et C et c’est l’idéal que prône le Professeur Nicolas Kodjoh. Pour y arriver, il faudra une prise de conscience de la question des Hépatites à tous les niveaux ce qui doit nous engager à en faire une priorité de santé publique ;  légiférer pour rendre obligatoire d’une part la vaccination systématique des nouveau-nés à la naissance, et d’autre part le dépistage de l’hépatite B chez les femmes enceintes ; agir pour rendre le vaccin accessible et à moindre coût comme au Botswana, au Cap-Vert, en Chine, à Taïwan, en Corée, en Mauritanie, en Gambie et dans les pays du Maghreb. Tous ces pays qui ont fait des progrès probants dans l’éradication de ces endémies. Et l’exemple qui est souvent cité, c’est celui de l’Etat d’Alaska au Etats-Unis qui est passé d’un taux de prévalence de plus de 16% à 0%.
Prof Nicolas Kodjoh

Enfin quels traitements pour les personnes infectées ?

En cas d’hépatite B, le traitement a pour but de contrôler la maladie, de faire régresser les lésions du foie, de mettre le malade à l’abri des complications mortelles (cirrhose et cancer du foie) et d’améliorer la qualité de vie. Il existe toutefois des médicaments appropriés obtenus sur prescription spéciale des spécialistes. Quand à l’hépatite C, elle peut être traitée et guérie. Il existe là aussi des médicaments obtenus sur prescription spéciale.  L’obstacle ici à ces traitements est leurs coûts trop élevés pour l’Etat et les ménages. Il y a donc urgence de donner la priorité à la prévention notamment la prévention de l’hépatite B qui génère plus des deux tiers des cirrhoses et cancers de foie dans le monde en général et au Bénin en particulier.


Patrick Hervé YOBODE

jeudi 12 juin 2014

Santé+ Magazine/COMMENT SURVIVRE A UNE CRISE CARDAQUE



COMMENT SURVIVRE A UNE CRISE CARDAQUE LORSQU'ON EST TOUT SEUL ?



Disons qu'il est 18:15 et vous rentrez chez vous (seul bien sûr) après une journée de travail particulièrement difficile. Vous êtes vraiment fatigué, énervé et frustré. Vous commencez soudainement à ressentir une forte douleur à la poitrine qui s'étend à votre bras et vers votre mâchoire. Vous êtes à peu près à 8 km de l'hôpital le plus proche. Malheureusement vous ne savez pas si vous arriverez à aller jusque là. On vous formé au massage cardiaque, mais le formateur ne vous a bien sûr pas montré comment le faire sur soi-même...!!
 
Un malade atteint d'un ACV

ALORS COMMENT SURIVRE A UNE CRISE CARDIAQUE QUAND ON EST SEUL
Comme beaucoup de personnes sont seules lorsqu'elles souffrent de crise cardiaque, sans aide, la personne dont le cœur bat de manière anormale et qui commence à s'évanouir, a seulement 10 avant de perdre conscience. Malgré tout, ces victimes peuvent se secourir elles-mêmes en toussant de manière répétée et très vigoureusement. Une profonde inspiration doit être prise avant chaque toux, et la toux doit être intense et longue, comme si vous faisiez un gros crachat depuis le bas de votre poitrine. Une inspiration et une toux doivent être alternée toutes les 2 secondes sans arrêt jusqu'à ce que de l'aide arrive, ou jusqu'à ce que l'on sent que le cœur a repris un battement normal. De profondes inspirations apportent l'oxygène aux poumons et les mouvements du toussotement masse le cœur et continue à faire circuler le sang.Les mouvements de toussotement sur le cœur  contribuent aussi à ce qu'il reprenne un rythme normal. De cette manière, les victimes de crises cardiaques peuvent arriver à l'hôpital.