lundi 27 août 2012

Après plus d’une décennie au service du développement de la femme


Le CADD reconnait les mérites de Mme Françoise Aïsségbé

Une battante qui a consacrée sa vie au bonheur de ses semblables

Née en 1948 à Porto-Novo, veuve et mère de 6 enfant, la vice présidente de l’association des usagers des marchés du Bénin, a passé toute sa vie à lutter pour le bien être de la femme. En 1993, alors vendeuse au marché Sainte Rita de Cotonou, Françoise Dohami épouse Aïsségbé accueille et approuve avec toute sa générosité et la sagesse qui est l’une de ses qualités reconnue, des jeunes porteurs d’une initiative de développement de la gente féminine. Lokossou Cyprien, Zantangni Patrick et Mitchaï Justine puis que ce sont de ceux là qu’il était question, avaient pour ambition de donner un plus value aux femmes de ce marché  en les mettant au cœur d’une sensibilisation afin qu’elles puissent s’inscrire au cours d’alphabétisation en français. L’initiative ayant pris corps, beaucoup de femmes adhèrent à la cause, mais très tôt des difficultés financières devraient les contraindre à abandonner ces cours.  C’est alors que Mme Françoise Aïsségbé épousa une fois encore l’initiative de ces mêmes jeunes qui consistait à collecter de l’argent auprès des femmes du marché et ensuite en faire de petits prêts à celles qui en ont besoin. Cette initiative connait un succès retentissant aboutissant à la naissance du premier groupement de crédit dénommé Gbètoénonmon en 1993 dans le marché Sainte Rita. Tout naturellement, ce fut Mme Françoise Aïsségbé qui prenait les commandes de l’association naissante. Femme leader et de conviction, elle ouvre l’association et sera à la base de la création d’une dizaine de groupements au niveau des marchés de Cotonou en 1995. Devenue, programme d’appui à l’auto promotion (PAA), l’initiative conduit Madame Aïsségbé à la tête du bureau provisoire des groupements de la zone urbaine de Cotonou de 1995 à 1997. Première présidente de l’union des femmes en action pour le développement (UFAD) en 1997, elle assuma ses responsabilités  avec sagesse, abnégation, conscience, courage et honnêteté, le tout dans un esprit de conciliation. Ses aptitudes managériales conduiront à l’élection d’autres bureaux d’unions en 1998 dont notamment, l’union des femmes du Nokoué pour le développement (UFND) et l’union des femmes rurales en action pour le développement (AFRAD). Domiciliée à Womey depuis 1996, elle a su œuvrer avec son sens élevé de leadership en créant plusieurs groupements de femmes affiliés au Cercle d’auto promotion pour le développement durable (CADD).  Le marché de cette localité dont elle est d’ailleurs la présidente fut créé le 23 décembre  2000 sous son initiative.  Au regard donc de son parcours éloquant et jonché de prise d’initiatives qui ont sérieusement contribué à l’autonomisation et à l’amélioration des conditions de vie des femmes, le CADD lui a rendu un vibrant hommage le samedi dernier. Ses mérites devraient être aussi reconnus par l’Etat béninois au cours de cette cérémonie grandeur nature et chargé d’émotion, mais des contraintes de dernières heures ont fait repousser cette reconnaissance à une date ultérieure.  Pour l’heure, elle occupe une place d’honneur au sein du CADD.

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