Le CADD reconnait les mérites de Mme Françoise Aïsségbé
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Une battante qui a consacrée sa vie au bonheur de ses semblables |
Née en 1948 à Porto-Novo, veuve et mère de 6 enfant, la vice
présidente de l’association des usagers des marchés du Bénin, a passé toute sa
vie à lutter pour le bien être de la femme. En 1993, alors vendeuse au marché
Sainte Rita de Cotonou, Françoise Dohami épouse Aïsségbé accueille et approuve
avec toute sa générosité et la sagesse qui est l’une de ses qualités reconnue,
des jeunes porteurs d’une initiative de développement de la gente féminine.
Lokossou Cyprien, Zantangni Patrick et Mitchaï Justine puis que ce sont de ceux
là qu’il était question, avaient pour ambition de donner un plus value aux
femmes de ce marché en les mettant au
cœur d’une sensibilisation afin qu’elles puissent s’inscrire au cours
d’alphabétisation en français. L’initiative ayant pris corps, beaucoup de
femmes adhèrent à la cause, mais très tôt des difficultés financières devraient
les contraindre à abandonner ces cours. C’est alors que Mme Françoise Aïsségbé épousa
une fois encore l’initiative de ces mêmes jeunes qui consistait à collecter de
l’argent auprès des femmes du marché et ensuite en faire de petits prêts à
celles qui en ont besoin. Cette initiative connait un succès retentissant
aboutissant à la naissance du premier groupement de crédit dénommé Gbètoénonmon
en 1993 dans le marché Sainte Rita. Tout naturellement, ce fut Mme Françoise
Aïsségbé qui prenait les commandes de l’association naissante. Femme leader et
de conviction, elle ouvre l’association et sera à la base de la création d’une
dizaine de groupements au niveau des marchés de Cotonou en 1995. Devenue,
programme d’appui à l’auto promotion (PAA), l’initiative conduit Madame
Aïsségbé à la tête du bureau provisoire des groupements de la zone urbaine de
Cotonou de 1995 à 1997. Première présidente de l’union des femmes en action
pour le développement (UFAD) en 1997, elle assuma ses responsabilités avec sagesse, abnégation, conscience, courage
et honnêteté, le tout dans un esprit de conciliation. Ses aptitudes
managériales conduiront à l’élection d’autres bureaux d’unions en 1998 dont
notamment, l’union des femmes du Nokoué pour le développement (UFND) et l’union
des femmes rurales en action pour le développement (AFRAD). Domiciliée à Womey
depuis 1996, elle a su œuvrer avec son sens élevé de leadership en créant
plusieurs groupements de femmes affiliés au Cercle d’auto promotion pour le
développement durable (CADD). Le marché
de cette localité dont elle est d’ailleurs la présidente fut créé le 23
décembre 2000 sous son initiative. Au regard donc de son parcours éloquant et
jonché de prise d’initiatives qui ont sérieusement contribué à l’autonomisation
et à l’amélioration des conditions de vie des femmes, le CADD lui a rendu un
vibrant hommage le samedi dernier. Ses mérites devraient être aussi reconnus
par l’Etat béninois au cours de cette cérémonie grandeur nature et chargé d’émotion,
mais des contraintes de dernières heures ont fait repousser cette
reconnaissance à une date ultérieure. Pour
l’heure, elle occupe une place d’honneur au sein du CADD.
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