Les pays du Bassin du Congo demandent de l’aide

Les pays du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical
du monde, réclament davantage de fonds pour soutenir la mise en œuvre
d'un mécanisme de protection des forêts et de lutte contre les gaz à
effet de serre.
Réunis, à Brazzaville, les pays du Bassin du Congo (Angola, Congo,
République démocratique du Congo, Burundi, Cameroun, Centrafrique,
Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda et Tchad) demandent que les bailleurs
débloquent davantage de fonds pour les aider à protéger les forêts et à
lutter contre les gaz à effet de serre, a déclaré le ministre congolais
de l’Economie forestière, Henri Djombo. "On peut affirmer et reconnaître que l’Afrique centrale exécute le processus REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) avant son avènement", a-t-il dit au cours du 13ème comité du Fonds de partenariat pour le carbone forestier, regroupant 150 participants.
Cité par l'AFP, il a ainsi insisté sur le fait que "les
initiatives des pays du Bassin du Congo ont, sans conteste, permis de
réduire et de limiter la déforestation, la dégradation forestière, les
émissions de gaz à effet de serre et d’augmenter la capacité de
séquestration du gaz carbonique et le stock de carbone forestier".
Le Bassin du Congo enregistre en effet un taux de déforestation
inférieur à 0,2%, soit un des plus faibles de la ceinture tropicale,
selon la Banque mondiale. Aussi, en retour, les pays du Bassin "attendent
des ressources financières conséquentes pour soutenir leurs efforts de
gestion durable des écosystèmes forestiers [ ... ] et lutter contre la
pauvreté", a souligné M. Djombo.
Depuis la tenue du deuxième
sommet sur les forêts du Bassin du Congo (qui représentent 220 millions
d’hectares), en 2005 à Brazzaville, les pays demandent près d'1,5
milliard d'euros (2 milliards de dollars). Ils font notamment appel aux
Etats-Unis, au Canada, à l'Union européenne et à des institutions comme
la Banque mondiale ou l'Union internationale pour la conservation de la
nature (UICN). Selon la commission des forêts d'Afrique centrale
(Comifac), seules la Norvège et la Grande-Bretagne ont apporté 150.000
dollars qui sont placés dans un compte de la Banque africaine de
développement (BAD).
Néanmoins, pour le directeur des opérations
de la Banque mondiale au Congo, Eustache Ouayoro, les pays du Bassin
doivent compter sur leurs propres moyens. Il estime que "le développement concerne avant tout leurs propres populations". Il poursuit en insistant sur le fait que "tous les pays ont des moyens. Les financements extérieurs ne viendront qu’en appoint".
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